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Critique du film Dorothy

DOROTHY

Titre original : Dorothy Mills
Réalisé par Agnès Merlet
Année : 2008
Pays : Ireland / France
Durée : 102 min
Note du rédacteur : 6 / 10

L'HISTOIRE

La psychiatre Jane Morton est envoyée au sein d'une communauté recluse dans une petite île au large de l'Irlande. Elle doit étudier le cas de Dorothy Mills, adolescente à la personnalité trouble, accusée de tentative de meurtre. Jane comprend alors que cette nouvelle affaire dépasse tout ce qu'elle a pu voir jusque-là...

LA CRITIQUE

Dans la série Enfants Diaboliques, "DOROTHY" pourrait paraître bien terne à côté de "REGAN" - "L'EXORCISTE" - et "DAMIEN - LA MALEDICTION" : pas belle et au caractère changeant, impossible de véritablement s'attacher à elle, comme si elle ne connaissait pas les souffrances de ses illustres prédécesseurs, comme si elle seule était responsable de ses actes. C'est là toute la réussite du film d'Agnès Merlet que de commencer, à l'instar de William Friedkin, dans une optique psychologique et même psychanalytique, via le personnage de Carice Van Houten (dont les primes froideur et relative transparence s'effacent au furr et à mesure).

Dorothy (Jen Murray, glaçante) a donc malmené un bébé dans une bourgade reculée d'Angleterre. Envoyée sur le terrain par les autorités, Jane Morton, psy, se voit confrontée à une communauté où le poids de l'Eglise et le sceau du secret empêchent la révélation d'un lourd secret. Après un prologue nous dévoilant le personnage éponyme s'en prendre avec une cruauté affichée à un nourrisson, on croit avoir atteint un sommet de violence que rien ne pourrait changer notre sentiment à l'égard de la jeune fille. Là encore, Agnès Merlet parvient à renverser la vapeur, à non pas justifier ce geste primitif intolérable, mais à redonner à chacun des protagonistes sa véritable place au sein d'un scénario-puzzle qui vise en premier lieu à attaquer cet esprit communautaire dépassé, comme en réponse au "VILLAGE" de Shyamalan, sensiblement similaire thématiquement, mais dont les morales sont indiscutablement opposées. Le final ne laisse aucune ambiguïté et rejoint celui d'"EDEN LAKE" dans un registre certes bien moins tétanisant, la faute à un faux happy-end malheureux mais apparemment indispensable dans le schéma narrative de la réalisatrice.
Celle-ci semble néanmoins avoir parfaitement digéré des références qui se succèdent sans relâche, de "THE RING" aux "CHIENS DE PAILLE" : l'atmosphère pesante renvoie au travail de Peckinpah tandis que l'imagerie fantastique s'avère aussi étrangement inquiétante que dans le remake américain du classique japonais (que je préfère de loin à l'original). Reste que parfois, la thématique fantastique s'égare sur des chemins qui semblent au spectateur des détours inutiles voire même confus.
Sans être captivant, "DOROTHY" s'avère fascinant à bien des égards, malgré des défauts majeurs liés à une mauvaise relation entre ambiance paranormale et intrigue policière. Le film perd aussi de son attrait à la lumière de films traitant pareil sujet, parfois écrasants. Cela dit, "DOROTHY" se regarde comme une belle surprise,distillant un malaise qui, paradoxalement, empêche une totale adhésion.
Note de : 6 sur 10
Publiée le
Dorothy
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pong - 07/09/2009 à 22:21
# 2

Le rôle de Dorothy est magnifiquement interprété, ce qui donne un plus à ce film non négligeable. Le scénério est tout de même assez bien foutu et le tout fonctionne très bien. Je réhausse un peu la note donnée par coleoptere

Sa note: 7/10
chicopedro - 14/07/2008 à 20:58
# 1

pas pour l'instant ,premiere visite

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