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Critique du film Frankenstein

FRANKENSTEIN

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Titre original : Frankenstein
Réalisé par Bernard Rose
Ecrit par Bernard Rose
Année : 2015
Pays : USA | Germany
Durée : 89 min
Note du rédacteur : 8 / 10

L'HISTOIRE

Le monstre se réveille dans un laboratoire scientifique, il ne sait pas qui il est, ce qu'il est. C'est encore un enfant dans un corps d'adulte. Il est innocent, mais la violence qu'on lui inflige lors de tests médicaux va lui faire découvrir l'existence d'un monde très différent, à la fois sombre et cruel. Blessé et abandonné, il parcourt la ville, suscitant la crainte et l'effroi chez ses habitants...

LA CRITIQUE

Après un "SX TAPE" plutôt orienté vers un public ado, Bernard Rose fait enfin son grand retour dans le cinéma fantastique adulte avec une adaptation très juste et moderne du roman de Mary Shelley, dans laquelle la noirceur de l'être humain est retranscrite de façon assez originale et évolutive.

La créature sans nom, un adulte à l'âge mental d'un enfant d'un an, découvre donc la vie, ainsi que des sensations comme l'affection et l'amitié. Elle se familiarise avec ses sens, apprend à s'adapter, mais découvre surtout les travers de l'être humain...
A l'instar du roman, le héros maudit n'a aucune notion de ce qu'est le "mal". Agissant uniquement par instinct et en toute innocence, il se contente de reproduire ce qu'il subit ou ce qu'il voit, répète ce qu'il entend... Cependant, nous sommes ici face à un être physiquement parfait qui n'a pas l'apparence d'un monstre, jusqu'à ce que l'état de son corps se dégrade peu à peu, à mesure qu'il se retrouve confronté à la cruauté, le transformant en une créature repoussante, à l'image des membres d'une société superficielle, dominée par l'exploitation de l'autre et la peur de l'inconnu.
Le "monstre" (qui finira par assimiler ce mot comme étant son prénom) apprendra tout cela à ses dépends, notamment aux côtés d'un sdf aveugle (interprété par un Tony Todd magistral) qui lui enseignera les rudiments du vocabulaire et de la vie dans la rue, tout en l'utilisant pour pratiquer la mendicité et se protéger d'éventuels agresseurs. Moralité : la bienveillance et l'altruisme n'existent pas, tout se paie et se vend, même l'apprentissage du plaisir de la chair...

Du côté des acteurs, mention spéciale à Xavier Samuel (le petit ami séquestré dans "THE LOVED ONES"), qui offre une performance incroyable, donnant une véritable identité à cette nouvelle créature de Frankenstein et se démarquant sans problème du personnage incarné par Boris Karloff, qui demeure la référence absolue.
Quant à Carrie-Anne Moss, elle campe parfaitement le rôle de l'épouse du docteur Frankenstein, la première personne à avoir donné de l'amour à la créature, mue par son instinct maternel, mais également partagée entre sa condition de femme et de scientifique.

Bernard Rose livre donc un film très beau, qui joue vraiment sur l'émotion en créant un lien entre le spectateur et la créature (dont le nom, dévoilé à la fin du film, se révèlera lourd de sens à bien des égards...) et parvient à faire réagir en exposant une bien triste réalité grâce à une mise en situation facilement identifiable.
Note de : 8 sur 10
Publiée le
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